Sous un manteau de neige
À l’aube du temps, une louve noire découvre un enfant abandonné, endormi sous un manteau de neige. Mère Ourk adopte Korb qui grandit avec ses frères loups dans la forêt du Jadis jusqu’à ce qu’une nuit, des chasseurs fassent feu et laissent orphelin l’enfant loup.
Sur l’île du Jadis, Ursus et Guenille recueillent Korb, qui ne sait plus que pleurer, crier et mordre. Ursus, le vieil ours bourru, parfois poète parfois philosophe, fera tout pour aider l’enfant, lui offrir le langage, la lecture et les mots qui guérissent. Mais devenir poète n’est pas chose facile et l’apprentissage ressemble parfois à un combat. Guenille, l’hirondelle obstinée, amoureuse sans question, attend en trépignant que Korb ait pansé ses plaies car elle sait bien, elle, qu’ils sont des inséparables, amoureux depuis l’aube du temps. Et enfin cela arrive, Korb et Guenille se retrouvent et Ursus célèbre les noces du loup et de l’hirondelle.
Décidés d’aller à la rencontre du vaste monde, tous trois préparent leur départ mais la vague du temps déferle sur l’île du Jadis et emporte le vieil Ursus. Korb et Guenille sont propulsés dans le monde d’Après bien Après et dans ses tremblements, puis se perdent dans le labyrinthe du temps où, heureusement, ils rencontrent des enfants, ceux-là mêmes qui inventeront le Beau Jourd’hui...
L’histoire de Korb, l’enfant loup, est une exploration du mythe de l’enfant sauvage qui par peur des hommes, s’enferme dans la tristesse et la colère. C’est un conte qui célèbre le langage et la poésie qui permettent de guérir, de grandir, d’aller vers autrui et vers l’avenir.
les mots
Sous un manteau de neige est un texte de Joël Jouanneau qui n’a encore jamais été mis en scène. L’auteur, qui est un compagnon de longue date, veille encore une fois et me fait l’honneur de m’accompagner dans cette aventure : c’est une chance.
C’est une histoire qui se raconte avec des mots qui dansent et trébuchent comme ceux de Jouanneau — ayant joué plusieurs de ses textes devant des centaines et des centaines d’enfants, je sais à quel point ils sont forts en poésie (et même plus que les grands puisqu’ils naviguent plus tranquillement).
les images
Mais au-delà des mots, Sous un manteau de neige est également une odyssée poétique en images. L’aube du temps, l’île du Jadis, le monde d’Après... Le récit est un voyage qui avance de paysage en paysage. Sauf que ces paysages ne sont pas faits d’espace mais de temps — ce sont des paysages en mouvement.
Ici, la grande toile de fond du théâtre à l’italienne ne sera pas peinte mais remplacée par une grande toile de projection vidéo où s’animeront d’immenses paysages dessinés à l’encre colorée. La fabrication des dessins sera filmée dans mon atelier puis projetée sur scène en grand format. Je dessine avec de l’encre parce que c’est vivant : le geste, l’encre qui s’enfuit — ça danse et c’est magique.
C’est donc une histoire qui se raconte avec des dessins de paysages en mouvement projetés sur grand écran avec, pour destinataires les enfants à partir de 7 ans (et jusqu’à plus de 107 ans) qui, bien à l’abri dans le noir des théâtres, pourront voyager dans le temps, à la recherche de continents perdus ou à la découverte du vaste monde.
Sous un manteau de neige
Le projet Sous un manteau de neige est soutenu par l’Adami grâce au dispositif Adami Déclencheur Théâtre 2024
Sous un manteau de neige est publié chez Actes Sud-Papiers, coll. Heyoka jeunesse
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